Le Pont des Arts et des Rencontres Culturelles Blanche Maynadier
Derniers commentaires
10.05 | 13:25
Hello Didier,
Après Art-Cœur, un autre point de contact avec tes mondes poétiques, j'attends la prochaine rencontre avec impatience,
Christian
24.04 | 07:54
"La véritable musique est le silence et toutes les notes ne font qu'encadrer le silence" (Miles Davis)
08.11 | 18:36
Bonjour, j'ai cotoyé votre maman à Molay et je voudrais vous envoyer une photo que j'ai prise devant sa maison natale
07.08 | 16:21
"Ce jour-là, le regard d’Héloïse fut attiré par un petit carnet noir tombé à terre au pied du fauteuil de la chambre où son mari avait l’habitude de poser ses vêtements, le soir. C’était la première fois qu’elle le voyait.
Ce petit carnet l’attira, irrésistiblement. Elle le ramassa et l’ouvrit. Ce fut alors un cataclysme.
Des dates, des rencontres, des détails qui ne pouvaient laisser planer le doute. Son mari collectionnait les femmes et elle ne s’était doutée de rien....
Illustrations de Karine Douis
Préface de Martial Maynadier
Directeur de la Collection le Parc
Après avoir publié nouvelles et romans, Dominique Lapeyre nous propose ce beau recueil de poésies accompagnées de pastels et d’aquarelles de Karine Douis qui conviennent parfaitement à l’illustrations de textes en esquisses, demi-teintes et contre-jours ainsi que l’indique le titre qu’elle a choisi.
Les mots lui viennent, nous dit-elle en ouverture de son livre dans le demi-rêve né d’un demi-sommeil ; ils créent par leurs incantations des histoires et des personnages, parfois pathétiques, parfois tragiques, ou bien plus quotidiens, mais toujours humains et touchants dans leur réalité de papier, et dans l’éphémère des pages qui se tournent.
Le temps qui passe, la vie qui s’écoule, la nature et le fil des saisons, l’amour et les sentiments, les voyages et les paysages, lui offrent des sujets renouvelés, qui passent comme des vagues portées par la marée des jours. Mais les événements, les personnes et les lieux nous sont toujours décrits avec ellipse et discrétion comme dans un contre-jour qui permet l’universalité.
La poésie est ici dans la musicalité des mots, dans la fluidité des rythmes, dans l’harmonie des sons, en correspondance avec les illustrations.
Le livre peut s’ouvrir et se lire dans sa continuité. Il peut aussi se feuilleter au gré des rêveries, en s’arrêtant sur un texte ou une illustration, y revenir, aller d’un poème à un autre en faisant du hasard un compagnon complice.
Parfois le texte nous amène à l’image, parfois l’image dialogue avec le texte, toujours ils se complètent.
Ce premier ouvrage poétique de Dominique Lapeyre, est une réussite, qui en appelle d’autres.
EXTRAITS :
La vie
La vie … ces petits riens
Qui font que l’on est bien.
La caresse du vent,
Le rire d’un enfant
De Bach, une cantate
Et le chant de l’oiseau,
Marcher dans une flaque,
Des ricochets sur l’eau.
C'est un beau paysage
Ou bien un long voyage,
Et puis ces autres choses
Qui font les jours moroses.
Ce sont les joies, les peines,
Les rires et les larmes.
Et puis… quand tu me charmes
Et que tu me désarmes.
L’enfant
C’est un enfant charmant
Et qui vient de pleurer,
En traitant de méchant,
Son jouet familier.
Mais, sa mère appelée,
Double-cliquez ici pour ajouter votre propre texte.
Séchant alors ses pleurs,
Il s’endort, apaisé,
À l’ombre de son cœur.
Elle, qui pour lui a peur,
Voit sur son front bombé,
Quelques gouttes de sueur
Perler comme rosée.
Elle est douce, elle est blonde,
Toujours émerveillée
De l’avoir mis au monde
Un joli jour de mai.
Que la vie est douce
J’ouvrirai grand les yeux
Avant d’être vieux,
Sans peur, sur cette vie
Où nous sommes en répit.
Contemplant la beauté
D’un printemps magnifié,
Je viendrai prés de toi
Voir la mer infinie
Et le ciel étoilé
Devant lequel je prie.
Je viendrai près de toi
M’endormir en rêvant
Aux lendemains chantants,
Aux promesses, aux serments.
Et quand l’été viendra,
Tout recommencera.
La bien aimée chaleur
Réchauffera nos cœurs.
Que coulent donc les heures !
La féérie ouatée
D’un hiver enchanté
Donnera du bonheur
Aux petites frimousses.
Ah ! que la vie est douce !
L’Oiseau chante à la fenêtre.
Il vient distraire mon corps malade.
Bientôt, je m’en irai écouter le silence.
Je ne verrai plus le jour se lever,
Ni tes beaux yeux qui me font rêver.
Chasse ton regard anxieux,
Et laisse-moi m’envoler
Dans ce monde dont je suis curieux.
Alors, je déploierai mes ailes
Et chevaucherai le ciel,
Tel le bel oiseau bleu,
Je volerai heureux.