Le Pont des Arts et des Rencontres Culturelles Blanche Maynadier
Passé et présent, ombres et lumière, ici et ailleurs…tous les souffles se mêlent et forment une unité qui s’inscrit dans un processus universel.
Emprunter un chemin d’Éternité, remonter aux sources, cueillir l’instant présent et écouter d’une oreille attentive ce chant qui vient du fond des âges…
En étoilant les pages de couleurs, de poésie et de vibrations, j’ai imaginé cet ouvrage comme une ode au partage.
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Un merci tout particulier et chaleureux à :
Erdenekhuyag Bayarsaikhan, Président de l’Association « Mongolie Éternelle » qui m’a transmis un extrait du poème « Bi mongol hun » rédigé dans sa langue maternelle en page suivante et dont voici une traduction librement adaptée en français :
Bi mongol hun
Ayant vu le jour sur cette terre de Mongolie
Je la protègerai
Comme si c’était mon corps
L’eau des rivières qui m’a purifié
Depuis l’heure de ma naissance
Sera toujours pour moi
Aussi précieuse que le lait maternel
Quelques poèmes
Boréale
Tu n'as pas voulu croire
Que la nuit
Le ciel s'ouvre aux rayons du soleil,
Que les étoiles nomades
S'allument sur les steppes
Lucioles flamboyantes,
Que le vent
En soufflant
Sème des papillons dans le désert glacé.
………….
Transe
À contretemps
Je danse
Jusqu’à m’en étourdir
Oublier l’alphabet
Qui ne compose plus
Que des mots inconnus
Et oublier
Le temps qui s’efface
Volubile…
Doucement, doucement…
………..
Nœud sans fin
(Ulzii)
Entrelacs
De souvenirs lointains
Tantôt enténébrés
Tantôt enluminés
À l’aube incandescente
Enchevêtrement
De tous nos mots perdus
Bien des fois, écorchés
Bien des fois, enfiévrés
Au parchemin des jours
Enlacement
De promesses fragiles
Parfois effilochées
Et parfois sublimées
Au rouet millénaire
…………………………………………………………………..
Avant-propos de Martial Maynadier
Directeur de la Collection le Parc
Pourquoi écrivons-nous ? Pourquoi cette impulsion intérieure qui vient noircir d’encre le blanc des pages ?
Et si l’écriture répondait à un appel silencieux d’âmes disparues qui cherchent à revenir au monde, à s’exprimer encore, à délivrer une parole qu’elles n’ont su, ou pu, libérer durant leur temps de vie. Des fantômes peut-être hantent les écrivains, travaillent leur esprit, exigent d’être entendus.
Léna, la narratrice de ce roman est, comme on dit parfois trivialement, « en panne d’inspiration » ; elle sait pourtant que l’écriture est sa vocation, et que par l’écriture seule elle peut trouver son accomplissement et sa satisfaction de vivre, et, cependant, rien ne lui vient, ou plutôt elle n’a pas encore rencontré son personnage en quête d’auteur, celui qui veut et doit se dire pour retrouver, par la plume du medium, « Le Chemin des Mots Perdus ».
Et voici que la rencontre se fait. Magda surgit. Le mystère de l’écriture s’accomplit. Et le roman nous donne à voir et à lire, (c’est ici la même chose) le dialogue fondateur, unissant une auteure et la personne qui guide sa plume et veut se faire entendre, re-suscitant autour d’elle son temps, son univers, ses relations.
Une double aventure s’exprime celle du roman qui se compose et celle d’une vie qui s’écoule et d’une certaine façon s’écroule et se détruit. Mais en même temps, le destin, vécu jadis, même tragique, devient livre et donc se reconstruit dans une sorte d’éternité conquise.
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Novembre a versé
Trop de larmes de son cœur
Le soleil se noie
***
Châtaignes grillées
Baisers piquants sur mes lèvres
Saveurs de l’automne
Préface de Martial Maynadier
Directeur de la Collection Le parc
La poésie de Marie Christine Guidon coule de bonne source, avec une fluidité et une évidence musicale. Dans ce recueil de vers libres et limpides, elle offre une suite de poèmes courts qui en disent long sur le travail poétique et la créativité positive de leur auteure, un voyage initiatique en quelque sorte.
La première partie témoigne du côté sombre, de la difficulté de vivre qui est notre part humaine partagée… Les « cendres » sont hélas le lot commun des jours qui passent et qui éteignent nos espoirs, nos rêves, nos enthousiasmes.
Ressac, Exil, Poison, Dédale, Apocalypse, Giboulées, …Les titres des poèmes sont explicites. Dès le premier texte « Je t’écris », le ton est donné : dans les veines du poète « coule un sang d’encre » et de cette encre, il bâtit son ouvrage. Des cendres attisées, le feu peut renaître.
Une seconde partie « Mi-fugue mi-raison » est comme une quête « Entre chien et loup » qui porte encore le poids de la « fatalité » pour laisser place peu à peu à la « clarté » qui peut passer par l’illusion, « le mirage ». Mais la prise de conscience conduit vers la lumière et permet de voir le monde d’un regard différent, c’est « l’éveil ». Qu’ils soient criés ou chuchotés, les mots nous entraînent vers de nouvelles « promesses ».
Les amarres peuvent enfin être larguées dans la troisième et dernière partie, intitulée « Dérives lointaines ». Le titre du recueil prend alors tout son sens : l’ébène devient le support de l’éclat et non plus de l’obscur. Une fenêtre sur le monde s’ouvre enfin. Nous embarquons, à l’instar du Bateau Ivre (et de son auteur, évoqué dans « Semelles de vent ») vers des horizons parfois lointains où l’imaginaire et le réel se rejoignent. Le voyage s’achève dans un « rêve » et à la fin, le jour se lève, venant gommer la part sombre d’une longue nuit.
On ne saurait mieux signifier et mettre en œuvre la fonction du poète qui nous donne à rêver, à croire et qui peut nous libérer de nos tristesses et de nos abandons par la force vive de son verbe.
Je t’écris
Ton souffle fait vibrer ma plume
Et l’aube grise
Cueille mes mots
Je t’écris
Pour que résonnent mes silences
Echos d’ébène
Assourdissants
Je t’écris
Pour ne plus crier
Et dans mes veines
Coule un sang d’encre
Des vagues ciselées
Drapées d’éclats de sel
Emportent au loin mes rires
Sillons gorgés d’écume
Béances maritimes
Où se cachent mes peines
Épures de cristal
Mêlées de fleurs de cendre
Où volute mon cœur…
Ressac !
EMMA
23.01.2021 12:35
Bonheur me revoici !
Quelles merveilles
à découvrir, lire,
relire, aimer,
s'inspirant
du soleil
et de la douceur
des vers...
Tout est beau
m'éclabousse
et fait rêver mon âme !
MERCI chère poétesse !
EMMA
02.12.2020 10:45
Je reconnais bien là
la beauté des mots
la profondeur d'âme
de la poétesse
et son grand talent.
MERCI chère Marie-Christine
de nous offrir de voyager
et rêver joyeusement
au fil des magnifiques vers.
Omaira
13.12.2017 08:20
Je découvre le Haiku avec Marie Christine. Le titre m'intrigue et l'idée me plaît car en seulement 3 petites lignes, la profondeur et la richesse des images sont là. Quel challenge! Bravo!
Isabelle Bouvier
25.09.2017 08:34
Ces deux poèmes brefs mais intenses me donnent envie d'en découvrir davantage. J'ai hâte de lire le recueil en entier.
Marie-Christine Guidon
25.09.2017 09:50
Merci !
Les mots n'ont de saveur que s'ils sont partagés...
Derniers commentaires
10.05 | 13:25
Hello Didier,
Après Art-Cœur, un autre point de contact avec tes mondes poétiques, j'attends la prochaine rencontre avec impatience,
Christian
24.04 | 07:54
"La véritable musique est le silence et toutes les notes ne font qu'encadrer le silence" (Miles Davis)
08.11 | 18:36
Bonjour, j'ai cotoyé votre maman à Molay et je voudrais vous envoyer une photo que j'ai prise devant sa maison natale
07.08 | 16:21