Le Pont des Arts et des Rencontres Culturelles Blanche Maynadier
Martial Maynadier a hérité de sa mère poétesse, le goût des arts et de la littérature. Professeur de Français et formateur d’enseignants, il a fondé en 2008 l’association LE PONT DES ARTS ET DES RENCONTRES CULTURELLES BLANCHE MAYNADIER, et plus récemment « la Collection le Parc ». Il a publié en 2013 son premier recueil de poésie« Instants du Voyage » et en 2015 « Encore des Instants» qui en constitue la suite naturelle, suivi d'"Instants 2015"/2016/2017/2018...
Il a égalementproposé la mise en forme poétique de chacun des cahiers du Journal d'Etty Hillesum, publiés séparément:
ECOUTE AU DEDANS correspond au premier cahier.
DANS LES LIBRES PRAIRIES DU COEUR correspond au onzième et dernier cahier
En chemin Vers Jean-Jacques est la publication d'un mémoire de maîtrise paru en 1974, avec un regard rétrospectif en préface sur le temps qui passe et les écrits qui demeurent.
Martial Maynadier a également publié en collaboration avec Katerina Guilbert une traduction des oeuvres de Larissa Andersen
et avec Emilia Silvi la traduction de plusieurs livres du poète italien Pippo Cafarella
INSTANTS DU VOYAGE
de Martial Maynadier
Ces « Instants du voyage » sont ils des poèmes ? Certainement pas des poèmes classiques, encore moins des poèmes « contemporains ». Ce ne sont pas des récits pourtant, ni des contes, mais des « choses vues », des impressions fugaces, souvent notées sur le vif, aux pages de garde d’un livre, compagnon de transports ou d’étapes pour le voyageur souvent solitaire. Au fil de ces « échappées belles », loin du quotidien des jours et des contraintes professionnelles, se dessinent des « instants de vie », parfois en terres lointaines, parfois dans une grande proximité, mais toujours dans un décalage de sensation et de langage, comme des esquisses « peintes sur le motif ».
ENCORE DES INSTANTS suite des "poèmes de voyage"
INSTANTS 2015 prolonge cette présentation des "poèmes de voyage"
Traduction Française Ekaterina Grigorova - Guilbert et Martial Maynadier
ПО ЗЕМНЫМ ЛУГАМ
Ветер весенний поет…
Ветер весенний поет По большим и пустынным дорогам… Солнце, протаявший лед — Это так много, так много! Как мне об этом сказать? Как бы пропеть мне об этом? Надо, чтоб стали глаза
Брызгами яркого света. Разве глаза у людей Могут казаться такими? Белое платье надеть? Выдумать новое имя? И закричать, зазвенеть Ветру, дороге и полю… Слов человеческих нет Этому счастью и боли!
DANS LES PRAIRIES TERRESTRES Poèmes extraits du premier recueil de Larissa Andersen Publié à Shanghaï en 1940
LE VENT DU PRINTEMPS CHANTE…
Le vent du printemps
chante Sur les grandes routes désertes … Le soleil, la fonte des glaces, C’est si grand, si grand ! Comment puis- je exprimer cela ? Comment puis-je chanter cela ? Il faudrait que les yeux Deviennent des étincelles
de lumière vive. Les yeux humains le peuvent-ils ? Revêtir une robe blanche ? Se donner un nouveau prénom ? Et s’écrier, et s’exclamer Pour célébrer, le vent, la route et le champ…
Il n’y a pas de mots humains Pour exprimer ce bonheur douloureux !
МОЕМУ КОНЮ
Благодарю тебя, осенний день, За то, что ты такой бездонно синий. За легкий дым маньчжурских деревень, За гаолян,
краснеющий в низине.
За голубей, взметающихся ввысь, За клочья разлетевшейся бумаги. За частокол, что горестно повис Над кручей неглубокого оврага.
За стук копыт по твердому шоссе (О, как красив мой друг четвероногий!),
И за шоссе, за тропы, и за все Ухабистые, славные дороги.
Я о судьбе не думаю никак. Она — лишь я и вся во мне, со мною. За каждый мой и каждый конский шаг Я и мой конь — мы отвечаем двое.
Кто дал мне право знать,
что жизнь — полет? Кто дал мне тело, любящее солнце ? О, это солнце, что так щедро шлет Счастливой луже тысячи червонцев !
Еще одним «спасибо» лик укрась, От луж, от брызг, от зреющей боярки, Ты, беззаботно сыплющее в грязь
Такие драгоценные подарки!
Поля и степь… Взгляни вперед, назад… О, этот ветер, треплющий нам гривы — Коню и мне ! Скажи, ты тоже рад ? Ты так красив ! И я, и я красива !
À MON CHEVAL
Je te remercie, jour d'automne pour ton bleu infini pour la fumée légère des villages de Mandchourie, pour le kaoliang qui empourpre la vallée.
Pour les pigeons qui s'envolent dans les airs,
Pour ces morceaux de papiers éparpillés, Pour la palissade surplombant, l’air chagrin, La pente raide du ravin.
Pour le martèlement des sabots sur la chaussée dure, (Ô comme il est
beau mon ami quadrupède !) Et pour cette chaussée, pour les sentiers et pour toutes Les routes cahoteuses et belles. Je ne pense pas au destin, Il n'est que moi - il est en moi, il ne se sépare pas de moi, De chacun de
nos pas, pour moi et mon cheval, Nous sommes tous deux responsables.
Qui m'a donné le droit de savoir que la vie est une envolée ? Qui m'a donné ce corps qui aime le soleil ? Ô ce soleil offrant si généreux
Des milliers de ducats à cette heureuse flaque !
Embelli mon visage d’encore un « merci », Pour ces flaques, ces éclaboussures, l’aubépine qui rougit. Toi, Soleil insouciant, qui répand
dans la boue De si précieux cadeaux !
Les champs et la steppe...Regarde en avant, en arrière… Ô ce vent, ébouriffant notre crinière, — Au cheval et à moi ! Dis-moi, es-tu en joie
aussi ? Tu es si beau ! Et moi aussi, je suis belle !
Derniers commentaires
10.05 | 13:25
Hello Didier,
Après Art-Cœur, un autre point de contact avec tes mondes poétiques, j'attends la prochaine rencontre avec impatience,
Christian
24.04 | 07:54
"La véritable musique est le silence et toutes les notes ne font qu'encadrer le silence" (Miles Davis)
08.11 | 18:36
Bonjour, j'ai cotoyé votre maman à Molay et je voudrais vous envoyer une photo que j'ai prise devant sa maison natale
07.08 | 16:21