PATRICK BALADIN

DE PAT à BALADIN

 

Avant-propos de Martial Maynadier

Directeur de la collection le parc

 

Il y a du François Villon, du Gaston Couté, du Boris Vian, du Brassens, du Bernard Dimay, du Renaud, du Bobby Lapointe, et même une dose de surréalisme chez cet homme-là ! Autodidacte, chantre et trouvère d’une culture populaire qui vient de loin, Patrick Baladin (qui porte bien son nom) nous offre dans ce premier recueil poétique, après de nombreuses prestations publiques et plusieurs disques, un cocktail détonnant, à déguster sans modération. La tradition populaire et savante à la fois s’incarne ici dans des textes qui renouent l’antique chanson des rues à l’éternelle poésie, le tout avec une bonne dose de modernité satirique !

Dans une langue toute personnelle, avec une érudition linguistique étourdissante et une verve syntaxique parfois déconcertante, les poèmes de Patrick Baladin, nous donnent le tournis, nous enivrent de mots et d’images.  La plus saine grossièreté côtoie ici le raffinement des mots rares. Aucune ponctuation affichée, mais une musicalité constante. Se fiant à l’intelligence sensible de ses lecteurs, l’auteur les invite à construire eux-mêmes le rythme des phrases et même le sens de certains passages… Il n’est que de se laisser porter, un vers suivant l’autre, au grand comptoir de Poésie !

 

 

CLAUDE HARDY

Claude Hardy  est un poète né en Normandie. La Seine et l’Epte irriguent ses images d’enfance et son écriture poétique. Des études de Lettres le mènent au professorat. A partir de 2009 sa vocation poétique se révèle, d’abord associée à l’œuvre du peintre Gérard Marchand.

2010 : publication de son premier recueil : « Paroles de sable à la mer ».

2010-2011,  il travaille avec un autre peintre, Françoise Roullier à la confection d’un « livret d’artiste ».

2012 : publication de son  second recueil : « Les corps d’un poète ».

2014 : publication du troisième recueil : « Le calme en ce royaume ».  

 

Claude Hardy est membre de Poésie et Nouvelles en Normandie. 

Sa poésie originale, hors norme, s’apparente au lyrisme  et s’attache à la notion de « paysage intérieur ».  Elle est écrite dans une langue qui rompt avec l’écriture conventionnelle.

 

« Claude Hardy en appelle au chant, il croit aux pouvoirs du vocable. Ses textes sont profération, enchantement de la parole. .. Mais ses mots gardent aussi un sens, qui n’est pas « celui de la tribu » comme le disait si bien Mallarmé, mais un sens qui suggère, emporte et ravit celui qui accepte de se laisser entraîner dans les sarabandes syntaxiques et sémantiques de l’auteur.  Comme tout vrai créateur, Claude Hardy a son langage personnel à ses fins poétiques. Rien n’est donné à la facilité.  Mais il faut se laisser porter, comme par le fleuve, emporter comme par la femme, vers l’océan du texte, et accepter cette invitation au voyage, au savoir,  et à la découverte… »

Martial Maynadier

MENO

 

Méno, est née dans une petite ville de l'Eure. Retraitée de la fonction publique, très attachée à sa Normandie natale, elle a  réalisé un de ses rêves en écrivant ce livre.

DES COEURS DANS LA TEMPÊTE

Ce premier roman raconte l'histoire d'une quinquagénaire, retraitée depuis peu, qui va se mettre au service d'habitants d'un village sinistré par une catastrophe naturelle. Au cours de cette aventure  riche en péripéties, elle va rencontrer l'Amour, mais aussi, avoir le cœur bouleversé par un petit bonhomme répondant au prénom de Diégo.....

                                    

 

 

 

 

CHAPITRE   1

 

    Maussade, maussade, maussade pour ne pas dire triste à mourir que cette journée du dimanche 12 novembre, il n’est que 13h 15. La météo est déplorable et les informations télévisées semblent être faites pour mettre le moral des troupes dans les «chaussettes», relatant les multiples accidents de la route au cours de ce long week-end, annonçant du froid et de la pluie. Quant au programme télé par lui-même, il n’est pas plus réjouissant, nous proposant des films  déjà vus maintes fois.

 

J’en suis là de mes réflexions, assise sur mon canapé, une tasse de café fumant à la main. Veuve depuis plusieurs années, retraitée depuis peu, vivant seule (mes filles étant mariées) les journées se déroulent semblables les unes aux autres,  un peu tristounettes je dois l’avouer. Il faut à tout prix que je sorte de cette espèce de torpeur qui  m’envahit peu à peu.

 

Moi, Cathy  BERGER, quinquagénaire, j’ai passé la plus grande partie de ma vie à me mettre au service des autres, à militer avec ardeur pour mes idées, tant politiques que syndicales, et j’ai acquis une réputation de fonceuse, d’une personne qui ne baisse pas facilement les bras, et là je me morfonds dans mon salon, tournant en rond comme un lion en cage.

 

Il faut que je parle à quelqu’un.  C’est mon amie Alice GARCIA qui est désignée pour subir mes jérémiades. Alice est une «fille» épatante, d’un calme olympien, prête à écouter les doléances de chacun et toujours d’excellent conseil. Nous avons travaillé plusieurs années ensemble dans une collectivité territoriale, et bien qu’elle ait stoppé ses activités professionnelles pour élever ses enfants (tous mariés aujourd’hui), nous sommes restées très proches.

 

Je compose son numéro et la douce voix de mon amie m’accueille par un «âllo, oui»

 

- Coucou Alice, c’est moi Cathy, je ne suis pas très en forme et j’ai besoin de parler à quelqu’un, j’espère que je ne te dérange pas .

 

- Je n’ai que peu de temps à te consacrer, je suis invitée à manger chez mes parents et déjà en retard.  C’est bizarre que tu m’appelles maintenant, je pensais justement à toi. Mais vas-y, qu’as-tu à me dire ? 

 

- Rien de particulier, je suis simplement démoralisée : mauvais temps, informations désastreuses etc…,on se demande parfois ce qui tourne rond sur cette satanée terre

 

- Je vois,  tu es en pleine période noire, il est grand temps que tu reprennes tes principales activités, c’est à dire venir en aide à ceux qui en ont besoin, et à ce sujet, j’ai en réserve ce qu’il te faut. Je ne vais pas pouvoir t’en dire plus long au téléphone car je dois partir, mais viens à la maison demain vers 16H, je t’expliquerai tout çà. Bisous, à demain Cathy.

 

-Attends, dis m’en un peu plus, de quoi s’agit-il ? 

 

- Non, non, demain à 16H, bye.

Voilà, elle a raccroché et moi je suis de plus en plus dépitée. Que se passe t'il ? Qui a besoin de mon aide ? Pourquoi tout ce mystère autour de cette affaire ?

 

BRIGITTE SOBRINO

DEUX RECUEILS DE POESIES DEJA PARUS :

FENETRES OUVERTES SUR DES CHEMINS DE VIE

EN PASSANT

 

L’écriture est pour moi un facteur d’équilibre… refuge et exutoire, cocon et ouverture sur la Terre et la Vie, si fortes et fragiles, sur la nature humaine, si complexe et sensible, en quête d’harmonie.

D’instants fugaces en pensées profondes, de perles de brume en rosée d’étoiles, nos chemins nous racontent.                         Brigitte Sobrino

 

Préface du premier recueil:

Les deux volets de cette Fenêtre ouverte  - deux recueils en fait,  proposés dans ce premier livre de Poésie, publié par Brigitte Sobrino - nous révèlent deux aspects complémentaires et contrastés de son talent d’évocation et d’écriture, déjà remarqué en 2005  par l’attribution d’un prix au concours littéraire de Thiberville.

De l’Ombre à la Lumière,  met en valeur la prise de conscience sensible de la beauté  menacée de la Terre et de la vie, de la force des sentiments, amour et amitié. D’une façon générale la condition humaine avec ses ombres et  surtout ses lumières qu’il faut défendre et propager, est au cœur de ce chant,  simple et puissant.

De Terroirs en Chemins… et en Petits Bonheurs, prend le lecteur par la main, le cœur et les yeux, de pays en pays, d’images en images, et lui fait partager de beaux moments, liés à des espaces, des paysages, des rencontres toujours bienvenus… Des moments de petits bonheurs qui font la valeur et la saveur de la vie…

                  Martial Maynadier   Directeur de la Collection Le Parc

RAHON AU FIL DU TEMPS de Michel Lagut

Après « Un temps de guerre », « Un temps de collège », « Le temps n’est pas de l’argent », l’auteur nous ramène dans son bon vieux village de Rahon : il a mené une enquête minutieuse auprès des plus anciens habitants, et fouillé dans les archives pour dresser des portraits « hauts en couleur », originaux, pittoresques, souvent drôles, parfois émouvants de 1870 à nos jours.
Il nous apporte une mine d’enseignements sur le Rahon d’autrefois qui passionnera les personnes férues d’histoire.
Le titre de l’ouvrage nous invite à découvrir les moments, les espaces mis à nu, les ombres et les lumières d’un village. Cette juxtaposition dévoile les paradoxes qui existent dans les relations humaines entre le vertueux, l’estimable, et leurs contraires, l’indigne et l’avilissant.
L’auteur semble vouloir rester en dehors des polémiques du microcosme rahonnais, mais ses sentiments apparaissent soudainement au détour d’un paragraphe, d’une phrase, surtout dans la dernière partie, la plus récente.
On trouve la plume acérée, tour à tour tendre et féroce, la facilité d’écriture, la capacité d’analyse, l’humour aussi, que Michel Lagut a su exprimer dans ses précédents ouvrages !
Nul doute que chaque Rahonnais, et au-delà chaque lecteur, trouvera un plaisir à la lecture de cet ouvrage et ressentira la nostalgie qui se dégage au détour de certains paragraphes.
Dany Gonnet

UN TEMPS DE GUERRE

Préface

La guerre pour la plupart des français d’aujourd’hui est du domaine de l’ailleurs. Une horreur lointaine, des images, des reportages venus de l’étranger. Préservées depuis quelque soixante dix ans les campagnes et les villes françaises n’imaginent pas la confrontation avec la violence de masse qui s’abat sur toute une communauté, le face à face soudain avec la destruction, la terreur et la mort. Cette menace pourtant, encore présente si proche de nous, qui a ravagé une partie de l’Europe à la fin du siècle dernier dans les guerres de l’ex Yougoslavie et qui frappe encore des populations proches de nous sur d’autres rives de la méditerranée, cette irruption soudaine du cauchemar dans la vie quotidienne, elle demeure dans la mémoire de nos anciens. Les plus âgés ont vécu leur enfance dans un monde où la guerre n’épargnait ni femmes ni enfants, ni civils d’une façon générale. Michel Lagut témoigne ici, avec tout à la fois une mémoire vive et le recul du sage, de ce que furent ces enfances au quotidien sous le signe de la guerre. Son récit fait œuvre de mémoire et aussi d’avertissement. Au-delà de cet intérêt, il révèle un écrivain qui sait mettre en scène ses images intérieures, captiver amuser, analyser. C’est un auteur de bonne compagnie, qui nous livre ici son premier ouvrage, non le dernier à n’en pas douter.

                                                            Martial Maynadier

INSTANTS DU VOYAGE de Martial Maynadier

Ces  « Instants du voyage »  sont ils  des poèmes ?  Certainement pas des poèmes classiques, encore moins des poèmes « contemporains ».  Ce ne sont pas des récits pourtant,  ni des contes, mais des « choses vues », des impressions fugaces, souvent notées sur le vif, aux pages de garde d’un livre, compagnon de transports ou d’étapes pour le voyageur souvent solitaire.  Au fil de ces « échappées belles », loin du quotidien des jours et des contraintes professionnelles, se dessinent des « instants de vie », parfois en terres lointaines, parfois dans une grande proximité, mais toujours dans un décalage de sensation et de langage, comme des esquisses « peintes sur le motif ».

UN COUP D'OEIL A LA CULTURE JAPONAISE de MASAO KOMAZAKI

AVANT PROPOS

 

L’INVITATION AU JAPON

 

Cet ouvrage n’a rien d’un guide touristique ordinaire ni d’un vadémécum à l’usage des ignorants. Ce n’est pas un « Japon pour les nuls »,  comme il est de mode à  notre époque, affichant distance et suffisance  à l’égard du touriste néophyte, censé se satisfaire d’un guidage objectif, exhaustif  et souvent aussi lourd qu’inutile. Masao Komazaki nous offre ici tout le contraire. Une invite respectueuse, subjective, modeste et passionnée à découvrir et connaître son pays tel qu’il l’aime et veut le faire aimer. Une œuvre d’ouverture et de partage. Un accueil à la japonaise, d’une politesse élégante, d’une délicatesse raffinée. Sur le seuil se dresse le « Torii », portail d’entrée des sanctuaires shinto, qui  magnifie cette invitation au voyage au cœur d’un Japon, profond autant que quotidien, éternel autant que contemporain. Nous le percevons par « le coup d’œil » de notre guide, cultivé et bienveillant, plus exactement de notre hôte, qui nous invite dans son pays comme dans sa maison, nous en fait visiter les architectures  et découvrir les beautés, tout en nous expliquant les usages et coutumes des lieux.

Le regard toujours personnel s’attache à ce qu’il connaît et apprécie, sans jamais s’attarder aux clichés convenus, estampes, Mont Fuji ; l’impasse est faite sur certaines particularités japonaises : Sumo, Mangas, Origami, Ikebana, qui ne sont pas, si l’on peut risquer le terme, « sa tasse de thé ». Le Kabuki est à peine évoqué, l’auteur préfère le Nô, il nous le fait savoir et nous invite à partager avec lui la représentation de sa pièce préférée !

Au fil des vingt chapitres, proposés comme autant d’étapes d’un trop court séjour, s’approfondit pourtant notre connaissance intime d’un pays attachant et humain qui surprend par sa proximité avec notre sensibilité occidentale, et singulièrement française.

Seules quelques villes sont ici évoquées, mais non les moindres, Tokyo, Kyoto, Nara, quelques images de la nature, mais essentielles,  cerisiers en fleurs, feuilles d’automne.

Les visites des temples et musées ne s’attardent que sur quelques œuvres, mais un chapitre entier  est consacré à l’Ecritoire de Koetsu , l’objet du Musée National de Tokyo que Masao Komazaki « aime le plus ». Ce voyage d’initiation intime et personnel nous permet au total d’entrer dans une relation vivante et bienveillante avec un pays trop souvent caricaturé ou méconnu.

Au final l’auteur nous livre la clé de sa belle entreprise et révèle  la genèse de son texte, somme toute une  double déclaration d’amour à son pays et à la langue française.

 

                                                                          Martial Maynadier

REGARDS PLASTIQUES de QUENTIN GESLAN

L’atelier d’écriture du Pont des Arts et des Rencontres Culturelles (Blanche Maynadier, (LE PARC) s’est réuni le 18 octobre 2013, à Glisolles, autour d’une activité d’écriture poétique motivée par un tableau de Quentin Geslan :         « PLATE-FORME ».

 Le présent ouvrage vous propose les textes écrits à cette occasion par Michelle Chevalier, Danielle Davoust, Marie Geneviève Olivier, Marie Claude Robichon, Edith Dambrine, Marie Thérèse Picard, Sylvie Geslan, Claudine Splingart, Martial Maynadier, Martial Geslan et Quentin Geslan lui-même.

 Une deuxième partie  de ce recueil propose deux textes de Quentin Geslan, précédemment composés pour accompagner l’exposition de cette œuvre.

 Une troisième partie vous offre pages blanches pour compléter l’ouvrage selon vos impressions et votre créativité.

SUR LES AILES DU TEMPS recueil de poèmes de JEANNINE GERMA

Janine Germa propose ici les Poèmes d’une vie dans une œuvre littéraire qui prolonge ses créations plastiques. 3 œuvre sculptées  de Janine Germa sont présentées en illustrations.   

 « Ce n’est pas une fille ordinaire qui vous livre ici quelques repères.

Série d’empreintes où il faut jongler avec des verbes comme chanter, conter, rimer, aider, aimer, soigner, respirer, donner, sculpter, écouter, marcher, conseiller…

Elle est chansons, elle est poèmes.

Elle est un foisonnement où amour et amitié font bon ménage… »

UN TEMPS DE COLLEGE de Michel Lagut

 

 

Prologue

  Les écrits de ce simple et modeste ouvrage n’ont pas l’intention ni vocation à exprimer une vérité objective, mais visent à rester au plus près de la réalité.

A la lecture du récit, il se peut que certaines personnes considèrent que les souvenirs sont soit altérés ou mis en exergue ; ceci peut être ressenti.

Avec le temps, avec les aléas de la vie, la mémoire s’effiloche. Il n’est pas question de rappeler une tranche de vie avec une énumération non exhaustive des évènements qui ont jalonné cette période de jeunesse.

En résumé : si des camarades avaient la courtoisie de lire cet opuscule, qu’ils le fassent avec aménité et bienveillance, tout en exprimant avec vigueur une critique sans condescendance. On doit toujours entendre une analyse objective venue de ses pairs, ceci est une condition incontournable du respect de la liberté de penser propre à chacun.

  Si le texte peut apparaître comme l’expression d’un individualisme écrasant, telle n’est pas sa visée : il n’est pas rédigé pour faire apparaître une suffisance, un amour de soi, un besoin de paraître, tellement commun aujourd’hui.

On n’a pas voulu non plus que le monde du collège s’affiche comme anecdotique, égocentrique et prétentieux. C’était un microcosme relativement clos, mais aussi un lieu où les opinions libertaires cohabitaient avec un conservatisme éclairé.

 

Pour bien saisir l’atmosphère et le cadre de ce petit recueil, il faut savoir que le collège de l’Arc avait qualité de lycée : l’enseignement y débutait à l’école primaire pour se terminer au baccalauréat.

 

 Michel Lagut

 

 

SOUS LE CIEL DE PARIS de BLANCHE MAYNADIER

AVANT-PROPOS

 

 

Dans sa préface de L’Ecole des Champs, l’écrivain et critique Jacques Mazabraud évoquait un  livre « hors du commun » .  Sous le ciel de Paris  se présente comme la suite chronologique de ce récit d’une enfance paysanne, et l’on ne saurait mieux dire que répéter cette formule à son propos. Hors du commun à plus d‘un titre, ce livre ne peut qu’étonner. Il décrit avec un naturel et une simplicité fraîche et profonde, les choses de la vie de tous les jours, avec à l’arrière plan  la fin des années trente,  la guerre,  l’occupation, mais ce n’est là que toile de fond, certes peinte avec saveur dans sa vérité quotidienne locale et historique, comme l’était le Jura du premier livre, mais le récit majeur n’est pas là. Il est dans l’histoire personnelle d’une vie qui se construit, se défend et s’affirme dans l’adversité parfois la plus rude, dans l’histoire d’une âme résistante qui peu à peu trouve sa voie vers le jour, c’est à dire vers la clarté de la page où s’écriront les textes de la maturité de l’écrivain. Dans cette deuxième époque du grand roman de sa vie qui prépare et annonce le devenir du poète que dévoilera le troisième volume, il nous est donné de lire, les tours, les détours, les hésitations cheminantes qui  tracent le parcours d’une destinée.

 

Ce livre Blanche Maynadier l’a d’abord écrit pour elle-même, pour sa propre mémoire, pour mieux se comprendre en se regardant dans le miroir de l’autobiographie.  Elle l’a écrit aussi pour ses enfants, pour leur laisser  l’image d’une vie toujours courageuse et souriante,  au milieu de tous les aléas. C’est un testament qu’elle nous donne  de vive et forte voix, celui qu’elle aurait tant voulu elle-même recevoir de sa propre mère si prématurément disparue. Qu’on me permette de dire ici, combien ce legs et ce témoignage est bien reçu et apprécié, et quelle reconnaissance dans tous les sens du terme, ses enfants et son petit fils, lui ont de ce don.  Mais ce livre dépasse son auteur et ses destinataires immédiats, par son exceptionnelle dimension littéraire. Œuvre de grand écrivain et de poète, il parle au cœur et à l’esprit de chacun dans une suite de récits pittoresques, vivants, forts et captivants, souvent riches en suspens, frais et étonnants comme les péripéties de la réalité qui dépasse et dépassera toujours toutes les fictions….. 

 

 C’est avec plaisir que j’ai accepté l’honneur d’écrire pour elle cet avant propos qu’elle m’a demandé, le même plaisir qu’elle nous a déjà donné, à ma sœur et à moi, en faisant de nous les premiers lecteurs de son texte.

                                                                                                               

  Martial Maynadier

Qui au coeur frappera de Pippo Cafarella (bilingue italo-français)

Préface

 

“Bang-bang” – Frapper au coeur: de la Sicilie à la Suisse et retour.

 

Un conte  poignant  et  douloureux sur l’identité, la Sicile; sur les racines, la famille; sur le sacrifice, l’émigration; sur la diversité, deux frères. Conte presque parfait dans sa structure cyclique et dynamique: il s’ouvre avec le voyage de l’émigrant de Sicile, se ferme avec le rétour en Sicile du frère dévoyé. Au centre, le suspense oppressant, comme  un triller qui débute lentement  et qui ensuite progresse sur un rythme dramatique. On découvre, avec les protagonistes, les verités cachées et le pourquoi de cette fortune en terre  étrangère,  ce qui se cache derrière le luxe et  les vices qu’apporte le bien être, comme il est facile de céder aux tentations du superflu.

Le héros du conte – double comme Dydime - (ancien nom de Salina, île aux deux volcans éteints, île natale de Pippo Cafarella) poursuit  fatalement son destin tragique avec une sorte de paresse, avec l’indolence et la résignation du caractère méridional, de sorte qu’il tombe dans un mal qui le désoriente et l’attire dans les liens irrésistibles du sang, sang de la famille, du crime, de l’histoire. “Il faut avoir du cran….” pour vivre et combattre, c’est la recommandation du père et de la mère aux fils – le bon et le mauvais, deux faces de la même âme, frères qui vivent finalement les mêmes choses: le travail/la rapine, l’amour/le sexe, la terre/la fuite, l’honêteté/le mépris. 

L’apparent manichéisme de la trame – la lutte  entre bien et mal dans le coeur du protagoniste – se fond dans la confusion qui s’installe au début de la narration, et se termine dans une complète superposition des personnages et dans l’échange de leur identité et destin.

Conte visuel, double, théâtral, énigmatique, qui saisit le lecteur dans l’envoûtante attirance de la degradation: qu’est-ce qui fait de cette terre la plus belle du monde, le siège de  la violence la  plus  abjecte?

Comment se peut-il qu’une âme douce comme le pain et les amandes  se transforme en un homme vicieux et corrompu? Qu’est-ce qui rend  esclaves d’une vie mauvaise, les travailleurs  les  plus forts et les plus fiers? Il y a au moins deux siècles qu’en Italie, on se questionne  sur le pourquoi de la mafia,  sur l’origine de toutes les  mafias. La sociologie, l’histoire, la politique ont donné, volontairement ou non,  des réponses partiales et imparfaites, qui ont perpétué le sacrifice d’hommes irréprochables et vertueux.

 

Le regard  poétique et désenchanté de l’ecrivain nous répond que la mafia réside dans le cœur de l’homme, dans son avidité, dans sa faiblesse, dans la douceur même de la terre qui donne des fruits et des épines,  et qui nourrit en  même temps le travail et la ruse.

Conte prophétique: avec beaucoup d’avances sur les investigations et enquêtes judiciaires, cette narration a déjà envisagé la diffusion par capillarité  des affaires mafieuses au nord et dans les banques europeénnes.

Conte plein de symboles  et d’oppositions: le train, la valise, la confiture, la petite médaille de la maman de Sicile et  en Suisse, la villa, la voiture de sport, le sexe, l’argent, les banques,  la drogue.

Les lieux communs de l’émigration, du boom economique, de la mafia, de la transformatiòn d’un pays agricole en une puissance industrielle, se transforment en simples et puissantes images, éclairant d’un reflet toujours actuel les choix toujours mauvais d’un pays  plein de richesses et  de culture  qui s’est vendu à un modèle de développement trompeur: le pont sur le détroit (de Messine )– dont pour l’instant, la construction a échoué– représente  la liaison malade et ambivalente de  la Sicile avec le Continent, avec l’Italie et l’Europe, avec la modernité et la dégradation.

Notre auteur cache habilement le fond archaïque de son inspiration: si Turi était resté dans sa maisonnette au pied de l’Etna à travailler la terre et à aimer Rosalba……au lieu de se laisser  prendre dans les pièges  de son  frère amateur  des discothèques et  des moteurs.

Aussi longtemps qu’un Turi continuera d’accourir à l’appel déloyal, d’un Alfio qui le dénature et le spolie, la mafia continuera à s’enrichir de  la chair des plus faibles.

Dans ces temps où l’avidité de quelques-uns a atteint le  paroxysme du gaspillage le plus indécent, alors que  les multitudes des pays du sud manquent du nécessaire et sombrent dans l’indigence, comment ne pas approuver cette limpide vision néo-stoïque qui nous fait envisager la vertu  dans une  pure austérité ?

Alors, en definitive, un conte moral qui nous parle d’un monde qui chaque jour doit se defendre de la corruptiòn, de la mafia, de la violence de l’argent, de l’humiliation de la femme, de la trahison des personnes aimées, de la négation de la vie.

                                                                         Mirella Fanti

CHIMERIQUE et RUE DU GRAND CHEMIN de Guy Vivarez

CHIMERIQUE

 

Préface

 

Sète est une ville de paroles. Une ville étonnante d’intarissables bavards. Peut-être nulle part ailleurs la tchatche n’est portée à ce point d’excellence. Il m’est arrivé d’attendre dans une pharmacie presque vide, derrière une seule personne achetant une boîte d’aspirine, pendant plus d’une demi-heure, jusqu’à ce que la pluie, le beau temps, la saison, la famille, les amis, la politique, les touristes  et les arrivées de poissons aient fini de défiler au dessus du comptoir ; j’aurai pu m’assoir et lire « Le Monde » en son entier… Entreprendre une promenade en ville avec un sétois est une expédition périlleuse, on sait quand elle commence, jamais quand elle finit ; de rencontre en rencontre et parfois d’inconnu à inconnu se lient d’interminables échanges et récits. Mais attention, jamais pour ne rien dire !  Ou plutôt pour « tout » dire avec une faconde et une verve qui enchantent la langue ordinaire, lui donne couleur et miroitement à l’image des eaux et des ciels de la méditerranée, redoublée ici par l’étang de Thau… Les deux cimetières même de la ville semblent s’échanger des propos intarissable, Paul Valéry dans celui du haut, répand essais, poésies, analyses, journaux et lettres  à profusion, et Georges Brassens dans celui du bas, lui répond de ses innombrables chansons.

Le roman de Guy Vivarez, est à cet égard un roman sétois. Tout ce qu’il y a de plus sétois. Un roman policier, oui,  un roman à suspens, oui, mais d’abord un roman de la parole sétoise.  Le narrateur disparaît le plus souvent derrière ses personnages parlant et racontant, et quand ils ne parlent pas, on les entend penser !  C’est par la parole, celle du long monologue de la future victime, que commence le roman, c’est par la parole et le contraste langagier entre la figure sétoise du commissaire Toscato, et celle de son adjoint venu du nord, quasi un étranger, « le chti » que se développent ensuite les spirales envoûtantes d’une enquête qui se déploie comme un poulpe local dans les eaux troubles de la ville et de ses arcanes mystérieuses…  Le « chti » comme le lecteur non sétois, s’imbibe peu à peu, s’enivre de ce langage fleuri et capiteux, et à la fin de l’ouvrage, il n’est point lieu de s’étonner, que tous les deux, lecteur et « chti » comprennent et parlent le sétois…

Aventure sétoise, aventure policière aussi, à l’égal des meilleurs suspens du genre, le roman crée une ambiance et des personnages. Toscato, fait songer au sicilien Montalbano, à l’américain  Colombo ou même au suédois Wallander, il incarne son pays tout en le traversant  au fil de son enquête et en dénonçant les travers. 

Guy Vivarez ajoute sa touche personnelle à cette enquête locale et haute en couleur, l’œil du peintre. Son personnage, Pablo est comme son double caricatural,  comme l’auteur il peint mais  se laisse emporter par son art jusqu’au délire, trouvant sublime ce que les autres voient avec détachement voire dégoût !  Jaloux de  Picasso, dont il partage le prénom et le goût des sirènes, le personnage est par certains côtés  assez peu ragoûtant, mais l’on s’y attache pourtant, précisément par ce rêve visionnaire qu’il porte en lui jusqu’à une sorte d’auto destruction assumée.

Cette part du rêve et des légendes est également un point non négligeable d’intérêt dans ce roman, certes pas pour enfants, mais qui pourtant va chercher et réveille  en chaque lecteur le goût des belles histoires du passé, et d’un imaginaire flamboyant où l’amour bien sûr occupe toujours la première place.

A présent bonne lecture, plongez-vous dans ce roman, dont vous n’aurez aucune envie de ressortir jusqu’à la dernière page !   

 

 

Martial Maynadier

Directeur de La Collection Le Parc

 

Rue du grand chemin de Guy Vivarez

En préalable...

Sétoise exilée, je me suis glissée avec délice dans cette succulente chronique aux senteurs de l’enfance. Ma proximité familiale avec l’auteur pourrait, certes, entacher mon objectivité mais, telles des «madeleines de Proust», les tableaux défilent dans une réalité qui m’emporte. Dès les premières phrases c’est une totale immersion dans un monde insolite où l’exubérance sétoise est le maître mot, la violence des couleurs exaltant la force des odeurs et amplifiant la truculence du verbe. Le roman se construit, tel un tableau, par touches successives. Les portraits aux accents «balzaciens» métissés de gouaille toute «pagnolesque», conjuguent leurs traits paradoxaux pour brosser une fresque sociale à grand renfort de tonalités rayonnantes

.En suivant les tribulations de Niaprou, nous pénétrons cette rude société de fin du XIXème siècle qui porte en germes les enjeux d’un temps qui bascule. Faisant écho aux idéaux libertaires brandis par la Commune, aux nouveaux modes d’expression culturelle qui bousculent l’académisme établi, ainsi qu’à l’apparition d’un urbanisme haussmannien qui renforce les clivages sociaux, l’auteur introduit une réflexion sur certains enjeux sociétaux et tout particulièrement, avec l’histoire de son héroïne, sur l’avancée chaotique des droits et devoirs de la femme dans cette fin de siècle.

Au fil du récit, on a l’impression d’une composition en abyme, où chaque histoire dans l’histoire donne une vision kaléidoscopique de ce bien surprenant cadre de vie et confère de la profondeur au récit. En outre, la précision de l’écriture y soutient l’intérêt tandis que l’originalité de la langue alimente le plaisir de se retremper exquisément dans cet environnement aux accents «sétori».

Sans plus attendre, je vous invite à pénétrer dans ce microcosme singulier qui, malgré le temps qui passe, a gardé tout son sel.     Claudine Vivarez

DES NOUVELLES DE L'ESTRAN de Monique Maynadier

 

L'estran, c'est la partie du rivage qui est périodiquement recouverte par la mer.

A chaque marée,  des objets s'y déposent : bois flottés, coquilles et carapaces sculptées et trouées par le temps, végétation marine arrachée ou flottante.  Les objets inertes,  mêlés à toutes les formes de la vie marine, s'assemblent, se séparent, s'animent dans le roulement des vagues et le souffle du vent.

 

Nouvelles du bord de mer, mais aussi parisiennes, voyageuses dans le temps et l'espace, toujours à la limite du réel et de l'étrange, de l'humain et du mystère des choses et des événements....

SANDRINE JOUFFR0Y

OMBRES ET CENDRES

 « Sandrine Jouffroy, après La Spirale du temps qui nous transportait dans l’Egypte ancienne et le Paris des années folles, nous fait, à présent, explorer la France de Louis XIV, ou plutôt le revers de ce siècle du Roi Soleil.  Comme le titre l’indique c’est la part d’ombre qui est le lot de ses héroïnes, (cette fois mère et fille), traversant les épreuves les plus rudes.  Symboliquement, le personnage de la mère vient des confins extérieurs du royaume, des classes les plus démunies et c’est dans le travail des cendres, en s’associant à une troupe de ramoneurs savoyards qu’elle rejoindra notre pays.  L’itinéraire des deux femmes est comme irrésistiblement attiré par la lumière de Versailles où un étonnant destin les attend… »   M.M.

 

LA SIPRALE DU TEMPS

Avant propos

 

UN ROMAN D’AMOUR  qui nous emporte dans la spirale du temps :

Sandrine Jouffroy connue de longue date  en haute Normandie et bien au-delà, pour son érudition musicale et sa grande capacité à conduire et gérer les Chœurs,  révèle ici un talent nouveau, une érudition historique et une connaissance du Cœur, qui lui permettent, en quelques dizaines de pages de « scotcher » son lecteur, avec  une rare habileté littéraire.

Elle nous entraîne, au présent, dans l’Egypte ancienne au temps des pharaons, pour y présenter l’histoire à suspense d’un amour hors norme, et, sans transition, nous voilà projetés à Paris dans le monde frivole des années folles, où une nouvelle histoire s’engage qui rejoint mystérieusement la première. Mais est-ce bien une autre  histoire, ou la même éternelle, celle des amants, ou amantes, habités d’un feu que ne saurait éteindre les sables du temps tournoyants dans une spirale sans fin.

Le prologue, qui pourrait être un épilogue, nous donne la clé de ce jeu avec l’éternité, à moins que ce ne soit l’épilogue,  qui pourrait être un prologue, qui ne nous livre le secret, et la clé de ce très beau roman d’amour, dont la modernité et l’originalité ne manqueront pas de surprendre et d’intéresser l’amical et bienveillant lecteur auquel s’adresse avec proximité et chaleur humaine l’auteure.   

                                                                                          Martial Maynadier

Lignes de vie DE MANY GAUDARD


Nouvelles de ce village au pied du Mont Roland                              

 

                      

Préface de Michel Lagut


L’envie de lire se confirme au fil de la découverte des nouvelles que Many vient d’écrire.
Plus on avance, plus leur alternance, leur diversité, suscitent une curiosité croissante et permettent de passer un bon moment.
A travers ces textes, on perçoit la personnalité de l’auteure qui sans excès convie au conformisme, mais avec la volonté lucide d’une distance à l’endroit des principes sociétaux.
On apprécie l’observation, l’écoute des autres dans la douceur de l’analyse sous tendue par le désir de faire connaître les « lignes de vies ».
La légèreté de l’écriture, la fraîcheur des propos permettent de discerner les sensations de la vie, les besoins et les valeurs de personnages soumis à la succession des jours, mais à l’écart d’une quelconque mondanité.
Chaque lecteur appréciera ces originales chroniques et découvrira l’auteure promise à d’autres textes.
Félicitations à mon ancienne élève pour ce premier ouvrage qui révèle ses aptitudes à se dévoiler au regard des autres.

Il est divertissant de découvrir ces parcours singuliers qui permettent sans effort de s’exiler des réalités d’un monde parfois absurde ou barbare, d’autant que l’on est interpellé par l’authenticité des personnages.
L’ensemble affiche une bonne dose d’humour, cette buée sur la transparence qui voile la vérité fuyante, celle qui ne peut jamais être dite exhaustivement.
En résumé, on voit que les récits ont été pensés ; et comme disait Bergson : « Penser, c’est voir la réalité nue et sans voile ».
Michel Lagut

JEANINE HORNEZ et Roland Grosperrin

MARINIERE AVANT TOUT

Edité par le Musée de la Batellerie de Saint-Jean-de- Losne, ce livre exceptionnel raconte avec les mots du quotidien et de l'oralité mis en forme par Roland Grosperrin, l'histoire d'une femme du peuple, d'une femme remarquable, ayant vécu sur l'eau toute sa  longue carrière professionnelle dans le monde de la Batellerie. Son témoignage, émouvant et fort porte sur toute une époque, si proche encore et si lointaine déjà. Au plan humain, comme au plan documentaire, un livre qu'il faut lire et qu'on ne lâche plus jusqu'à sa dernière page. De nombreux et magnifiques documents photographiques le complètent...

Patrick Baladin